Cliquez sur l'image.
Pieter de Hooch (1629-1684)
Né à Rotterdam, Pieter de Hooch est le fils du maître-maçon Hendrick Hendricksz de Hooch et d'Annetge Pieters. On ne sait rien sur sa jeunesse et sa formation mais on suppose qu'il fut l'élève du paysagiste de Haarlem, Nicolaes Berchem (1620-1683). De Hooch commença par peindre des scènes de soldats dans des tons brun-jaune. En août 1652, il fut cité pour la première fois comme habitant de Delft. Un an plus tard, il travaillait chez le marchand de tissu Justus de la Grange, alternativement à Delft, La Haye et Leyde. On suppose qu'à cette époque, De Hooch cédait tout ou partie de sa production à De la Grange pour assurer son entretien, car ce dernier avait onze tableaux de lui dans sa collection. Bien qu'il fut venu habiter à Delft trois années auparavant, l'artiste ne s'inscrivit qu'en 1655 à la guilde de Saint-Luc. En 1660-1661, De Hooch déménagea avec sa famille et alla habiter Amsterdam où il mourut, en 1684, à la Dolhuis, maison où l'on soignait les malades mentaux.
De Hooch peignit ses meilleurs tableaux durant sa période à Delft. La série de cours intérieures qu'il réalisa vers 1658 constitue un apogée dans l'évolution de la peinture de genre et dans la représentation de scènes d'extérieur où les femmes vaquant à leurs occupations quotidiennes ont une place centrale. L'intérêt pour ce thème, vite populaire, se développa dans les années 1640. Les tâches ménagères étaient chargées d'évocations morales. On opposait la vanité, la paresse, l'indolence, les plaisirs de la chère ainsi que l'appât du gain aux vertus familiales comme la modestie et la réserve, la piété, la soif d'apprendre, l'économie et la fidélité. La mère gouvernait la maison, y préservait la paix, incitait les membres de la famille à une vie vertueuse et veillait à ce que règne une propreté absolue. Elle vérifiait que la chevelure des enfants était indemne de tout parasite et demandait à la servante de balayer par terre. La salle était bien rangée et, dans l'alcove, les coussins étaient soigneusement empilés et le linge propre.
La peinture de genre hollandaise du 17ème siècle ne peut être envisagée sans l'œuvre remarquable de Pieter de Hooch qui illustre la vie quotidienne au Siècle d'or d'une manière restée inégalée. Vers 1658, l'artiste a peint à Delft une étonnante série de pièces où des femmes vaquent à leurs occupations de tous les jours. Il a décrit ces tâches simples et routinières avec une grande précision et une sympathie manifeste. Par leur représentation raffinée de ce genre de scène, les "intérieurs de Delft" donnent l'impression de refléter exactement la réalité et mettent le monde du 17ème siècle à portée de main.
Ses tableaux dépeignent une société sereine et apparemment sans souci. Ils ne nous font aucun récit, mais montrent simplement un événement, ordinaire, de la vie quotidienne. Ces scènes familières, de tous les jours, dans lesquelles on voit quelqu'un éplucher une pomme, nourrir un enfant ou verser du lait d'un broc, ressemblent, à première vue, à des instantanés modernes. A un moment quelconque, un événement quelconque est fixé par une image. Mais si l'on y regarde de plus près, on constate que la composition, l'éclairage, la construction de la perspective et, enfin, l'utilisation des couleurs, ont été étudiés avec soin. Pour des raisons esthétiques, l'artiste a souvent infléchi la réalité, et, quelle que soit la fidélité du tableau dans la reproduction du monde du 17ème siècle, un intérieur de Delft est rarement une copie conforme.
La reproduction lumineuse de l'espace, l'éclairage splendide et la chaleur des coloris permettent de sublimer la simple scène quotidienne. Ce sont ces trois éléments qui donnent aux intérieurs de Delft une atmosphère si particulière, souvent décrite en des termes comme "calme serein" et "apaisement".
Commentaires
coucou
encore une jolie découverte, j'aime assez la peinture, mais j'avoue que je ne connaissais pas ce peintre, j'avoue je suis une fan Absolu de Rembrandt et Dali, le saut est grand entre les 2 non ?
biz
bé